Les inondations dévastatrices de l'été 2021 dans la région de la Meuse tirent définitivement la sonnette d’alarme et soulignent l’incapacité du territoire à faire face aux aléas climatiques de plus en plus conséquents. Comme pour beaucoup de territoires fluviaux, la parole scientifique constate que ces événements sont dus en grande partie à la surimperméabilisation des sols entraînant des dysfonctionnements dans la gestion des eaux. Les zones perméables se raréfient dans nos paysages contemporains. Cet appauvrissement empêche la régulation naturelle des eaux gérée par l’absorption.

La préservation des sols perméables devient un enjeu actuel qui se traite à plusieurs échelles, de l’amont à l’aval. La situation de la vallée de la Meuse à Namur est singulière. Le resserrement géologique a engendré une géographie exceptionnelle. Entre les coteaux boisés, les plateaux urbanisés et agricoles donnent à la ville un caractère unique. Ce paysage est sculpté par l’eau qui chemine sur les plateaux jusqu’aux coteaux, le long des talwegs, se terminant dans la Meuse. Des entités hydrauliques comme des raus, des ruisseaux et des zones humides jouent un rôle « d’espace tampon » face aux aléas. Par ailleurs, elles fabriquent des milieux qui composent l’identité de l’écosystème de la Meuse.

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